Nos membres partagent un engagement fondamental : les bénéficiaires
doivent rester au coeur des solutions afin de les responsabiliser,
d'emporter l'adhésion de tous et de garantir la pérennité
des programmes. Nous prenons donc le temps d'écouter les
personnes et de les accompagner dans leurs initiatives.
Dans les cas d'aide individuelles, un dialogue plus ou moins long
est mené avec le bénéficiaire avant toute définition
de programme. Dans les cas de projets communautaires, les villageois,
organisés en groupes de travail ou de compétences,
définissent les projets à mettre prioritairement en
oeuvre.
En Indonésie, la solidarité est naturelle et d'abord
familiale. Ainsi dans les cas de catastrophes naturelles (tremblements
de terre, inondations, glissement de terrain, etc. sont des évènements
communs pour les indonésiens), les victimes sont recueillies
par des membres de leur famille élargie.
Aider les familles, c'est respecter
les réalités locales et permettre à tous de
construire un avenir en harmonie avec leurs traditions. Dans les
zones rurales démunies où nous intervenons, il est
essentiel que l'aide dynamise les réseaux locaux de solidarité
et d'échanges. Aucun de nos bénéficiaires,
isolés depuis longtemps de la croissance, ne souhaite devenir
l'assisté d'une aide officielle.
Démunis mais dignes, il n'adhèrent
pas aux logiques de distribution qui, bien qu'elles soient indispensables
dans les cas de catastrophes naturelles ou politiques, dégradent
la dignité. Ils préfèrent les logiques de création
où leurs attentes sont envisagées et accompagnées.
Les villages que nous soutenons ne connaissent pas l'économie
de type occidentale qui se développe dans la capitale Jakarta,
ou dans les grandes villes de l'Indonésie. La majorité
des villageois continuent de vivre une économie de subsistance
dans un cadre informel, où le riz du jour est au centre des
préoccupations.
Il est crucial de s'engager à long terme pour
que les oubliés et les exclus de la croissance puissent construire
et développer sur leurs terrains des modèles locaux
de développement durable.
Conscients des difficultés liées à la réalité
d'une démocratie encore en construction (née en 1999),
nous sommes très vigilants quant à l'utilisation des
fonds récoltés et mettons en oeuvre des mécanismes
de suivi et contrôle appropriés.
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