Depuis 2006, nos actions portent sur le soutien aux activités économiques dans les régions rurales démunies.

Nos actions touchent 4 des départements les plus pauvres d'Aceh : Aceh Barat, Nagan Raya, Aceh Barat Daya et Aceh Selatan.

Mis en oeuvre par l'organisation locale Gelora Indah, la démarche consiste à aider individuellement une douzaine de femme par village, à raison de 2 à 3 dans chaque ruelle. Le budget pour aider une centaine de femmes est de 30 000 euros. L'aide consiste à soutenir les activités agricoles (élevage domestique, production de fruits, légumes et épices) et leur écoulement local dans les kiosques des villages.

Etre femme dans les zones rurales d'Aceh, c'est d'abord rester à la maison. Il est possible d'exercer une activité mais à proximité du domicile. Un grand nombre de femmes ont donc installé des kiosques devant leur maison pour y vendre les produits de leur récolte (oeufs, épices, fruits et légumes), les marchandises usuelles (eau, biscuits, lessive, dentifrice, etc) ou assurer un service de base (café, thé, soupe de nouilles, beignets).

Ces kiosques possèdent une dimension sociale très importante et sont le lieu d'activité de toutes les femmes de la famille. Quand une mère de famille s'occupe de l'élevage dans la basse-cour ou des produits du verger, c'est sa soeur ou sa fille qui s'occupe du kiosque. Le soir, la grand-mère, qui ne veut pas être un poids pour la famille, y fabrique des beignets qu'elle vend au bord de la route. Quotidiennement, ils sont le lieu de l'écoulement de proximité des denrées agricoles produites par les familles voisines du village. C'est une économie au jour le jour, qui ne permet pas d'envisager la scolarisation des enfants au-delà du primaire ou du secondaire.

Souvent, ces femmes sont le seul soutien de toute la famille car 30 ans de conflit armé ont entraîné la mort ou la disparition des conjoints.

 

"L'ordre nouveau" c'est le nom de la dictature qui a sévit pendant plus de 30 ans en Indonésie et qui s'est achevée en 1998. Les anciens prisonniers politiques, enfermés au bagne, ne trouvent plus leur place dans la société et d'ailleurs on ne leur en accorde aucune. Minorité discriminée, ils se sont regroupés pour guérir et survivre. Nous soutenons le groupe SIDO MAJU.

A la fin de la dictature, 40 familles d'ex-prisonniers ont unis leur forces et leurs moyens pour revivre. Le dernier dimanche de chaque mois, elles se réunissent et chaque membre donne 7000 roupies à la caisse du groupe. Multiplié par 40 cela fait à peu près 20 euros par mois et cela permet d'acheter des semences. La force de travail, ce sont les membres qui la fournissent sans salaire pour le but commun. Après la production, on partage les bénéfices réalidés.

Nous soutenons leurs activités et leur permettons de rénover les bassins d'élevage de poissons-chats. Rénover un bassin coûte 500 €. Le budget pour rénover tous les bassins est de 7 500 €.

Ils avaient moins de vingt ans lors de l'instauration de la dictature. Ils étaient déjà vieux quand on leur a permis de revenir dans leur village. Aujourd'hui à force de volonté, ils sont devenus des paysans modèles et les professeurs des villages alentours y amènent leurs élèves pour les sensibiliser à l'importance de l'activité agricole pour la région et l'avenir.

 


L'objectif de notre partenaire local LPMD est de rendre autonomes les communautés rurales du district de Klaten, en développant les activités économiques des familles. Ce district est en effet écarté du developpement que connaissent ses voisins : Jogjakarta et Solo qui sont les deux principaux lieux touristiques de Java Central.

Les terres de Java Central sont classées parmi les plus dégradées (rang national et mondial) et présentent peu d'éléments nutritifs. Cette situation est dramatique car les habitants de Klaten sont avant tout des paysans, cherchant aussi des revenus complémentaires dans le petit commerce fixe ou itinérant.

La démarche choisie soutient en premier lieu les élevages (vaches, chèvres, porcs) et la production d'engrais naturels issus des déjections de ces animaux. A terme la progression simultanée de ses secteurs doit servir de base pour un développement progressif et harmonieux de l'ensemble du secteur agricole (riz, soja, fruits et légumes). Le développement des petits commerces et artisanats (réparation des vélos, couture-broderie, commerce de détails des produits agricoles et manufacturés) accompagne le développement agricole. Ces activités annexes sont essentielles car elles constituent une soupape de sécurité en cas de mauvaises récoltes dû aux aléas climatiques.

Pour l'exemple, ces paysans musulmans ont commencé début 2007 un élevage de porcs à destination des consommateurs chinois, friands de cet animal. Un investissement initial de 2000 € a été utilisé pour acheter 10 truies et un male pour 5 familles. Les 112 descendants ont été vendus à l'âge d'un mois. Accordé sous la forme de micro-crédit, l'argent a tourné et c'est désormais le double de familles qui a bénéficié de l'aide.

 

Aux côtés des activités agricoles, LPMD développe un programme de micro-crédits destiné aux petits commerces (vente de riz, de fruits et légumes, fabrication de plats cuisinés, de patés de soja, vendeurs itinérants, réparateur de vélos, etc). Chaque bénéficiaire reçoit une somme de 40€ qu'il rembourse a peu près en un an. Commencé avec 22 bénéficiaires mi 2006, le programme en gère aujourd'hui une centaine.

Les petits commerces itinérants sont essentiels à la vie d'un village. Ils vendent généralement des productions des villages voisins. C'est toute la région qui en est dynamisée.




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